Adopté définitivement le 13 juin, l’#AIAct était au cœur du colloque « Qu’IA -t-il à savoir ? ». Dirigé par Alexandra Bensamoun et organisé avec l’Université Paris-Saclay, l’Ecole nationale de la Magistrature et l’EFB ce mercredi 19 juin à l’auditorium de l’EFB, ce colloque a rencontré un franc succès grâce à une équipe d’intervenants passionnants :
Celine Hudelot a ouvert cette matinée en expliquant le principe de fonctionnement de l’#IA et ses modèles de fondation, tout en relevant que peu de systèmes sont finalement déployés, car peu sont encore dignes de confiance.
Alexandra Bensamoun a pris soin de revenir sur l’élaboration de l’AI Act qui représente la réglementation de l’IA la plus complète au monde et qui ne s’est pas contentée de réguler par les usages puisqu’elle régule aussi par les technologies.
Pour ce qui concerne la place des droits fondamentaux, Vanessa Barbé regrette son insuffisance au sein de l’étude d’impact de l’IA Act alors que la Convention-cadre du Conseil de l’Europe du 17 mai 2024, de son côté, leur a fait une place centrale.
Lacoeuilhe Raimbaut n’a quant à lui pas manqué de relever le souci de l’Autorité de la concurrence de s’assurer que l’IA ne devienne pas un secteur réservé aux géants de la tech qui financeront les start up. L’idée étant de ne pas freiner l’innovation mais de l’orienter afin qu’elle profite à tous.
Une première table ronde consacrée à la conformité des IA à haut risque qui réunissait Arnaud Latil, Guillaume Bernard et Sarah Amrani était l’occasion de traiter de la législation harmonisée à venir, tout en suggérant de prendre connaissance de la certification dédiée à l’IA élaborée par la LNE, susceptible de donner une idée de ce qui sera demandé. Ces normes à venir révèlent ainsi les importants besoins d’accompagnement des entreprises dans la mise en conformité.
Enfin, c’est lors d’une dernière table ronde animée par Julie Lorimy, Pascal Rogard et Alexandre Lasch qu’a été abordé l’un des sujets essentiels : l’IA générative et le droit d’auteur. Si le secteur de la musique est déjà passé par ce type de problématique, celui de la presse se sent davantage menacé bien que la nature de l’actualité, sans cesse renouvelée, devrait selon d’aucuns préserver les éditeurs de presse. La prochaine étape essentielle de cette réglementation de l’IA est celle de l’élaboration d’un « template » dans lequel devront être résumées les sources d’entraînements proposées. Cette obligation de transparence des sources étant un enjeu majeur pour le respect du droit d’auteur.
Un immense merci à tous les intervenants pour ces riches et passionnants échanges !